dimanche 17 juin 2012

Le mystère de la chambre jaune



Le mystère de la Chambre jaune

Résumé : Alors qu'elle s'était enfermée à double tour dans sa chambre, Mathilde, la fille du célèbre professeur Stangerson, est victime d'une terrible agression. Et pourtant, la pièce était barricadée comme un coffre-fort ! Par où l'assassin a-t-il bien pu s'enfuir ? Frédéric Larsan et le jeune Joseph Rouletabille, journaliste et détective en herbe, mènent l'enquête...

Mon avis : Ah, les romans policiers, que du bonheur. J'ai lu ce livre pour la première fois en 4éme pour la séquence sur le roman policier justement. Sous l'influence de ma mère, grande fan du genre, je l'ai véritablement dévoré. Le suspense évolue tout au long du roman et j'en ai eu des frissons. Quand je lis un policier, je n'arrive plus à dormir. J'ai donc lu Le mystère de la chambre jaune en 3 nuits. La plupart des gens de ma classe l'ont à l'époque trouvé très moyen, mais moi je pense qu'ils ont tord.

Tout d'abord, avouons tous que l'intrigue est crédible est bien menée. On y croit, jusqu'au bout à cette histoire de chambre jaune. Mais comment le meurtrier a-t-il fait. Si pour certains le dénouement (que je ne dévoilerais pas) paraît un peu tiré par les cheveux, pour ma part je l'ai trouvé plutôt cohérent et bien trouvé car il nous maintient en haleine et que franchement, on n'est loin de trouver. Mais je pense que la véritable force de ce livre ne réside pas dans le dénouement, mais plutôt dans l'humour et dans l'ingéniosité qu'il présente. Pour ma part, j'aime beaucoup le personnage de Frédéric Laran, véritable parodie du personnage de Sir Arthur Conan Doyle. Et la clé est bien là. Et si ce livre était une parodie ? Le personnage principal, rappelons-le, s'appelle Rouletabille et est.. journaliste. Autant dire que mis à part l'agaçante manie de fouiner partout, rien ne le rapproche particulièrement d'un détective. Enfin, lui et son adorable compagnon sont dotés d'une maladresse incomparable, ce qui les rend anti-héros, enfin dans ce cas précis. C'est pourquoi, selon un raisonnement logique, tout cela m'amène à penser qu'on est à côté de la plaque si on prend ce livre au premier degrés. Pour moi l'intrigue policière passe au second plan, comme nous le prouvera le deuxième volet des aventures de Rouletabille, Le Parfum de la Dame en Noir, un peu moi réussi à mon goût d'ailleurs. 

Un petit coup de coeur de longue date, donc, pour ce classique de la littérature policière française, drôle à souhait ! 





J'en profite pour vous mettre une petite photo du film, réalisé par Denis Podalydès, vraiment pas mal du tout d'ailleurs !


samedi 16 juin 2012

Challenge Austenien



Bon, j'ai de nouveau craqué. En me promenant sur le merveilleux blog d'Alice (Jane Austen is my Wonderland) j'ai découvert ce challenge illimité dans le temps qui propose de découvrir (ou redécouvrir) l'oeuvre de Jane Austen. Après avoir lu Orgueil et Préjugés (qui m'a conquise !), j'ai décidé de lire d'autres choses, et pourquoi pas de les lire en langue originale (j'y pense sérieusement).

Pour plus de renseignements, ou si vous êtes intéressés par le challenge, rendez-vous ici !


Les Fleurs du Mal





Résumé : « Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? / Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau ! » 
Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité dupéché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.

Mon avis : Je me vois mal "critiquer" de la poésie, je ne ferais donc qu'une impression d'ensemble. J'ai été toute secouée après la lecture de ce recueil de Baudelaire, qui entraîne dans les fonds sombres et obscurs de l'homme. La quête d'un idéal, le spleen, la révolte, qui finalement conduit à la mort, tout est formidablement bien agencé. J'aime également cette plume, un peu trop ostentatoire, pas assez pudique, et d'une réalité déconcertante.  C'est d'une classe sombre et obscure. Que Baudelaire parle de Jeanne Duval, la petite prostituée qu'il a aimé jusqu'à la fin de sa vie, ou de Madame Sabatier, sa muse, les femmes sont omniprésentes et semblent l'obséder. Si je ne devais choisir qu'un poème, je pense que ce serait Moesta et Errabunda, qui fait appel à quelque chose en moi. Il me touche particulièrement et j'en viens à faire une sorte d'introspection quand je le lis. Je pourrais également citer l'Homme et la Mer ou l'Invitation au voyage pour la finesse du style, et la délicatesse de l'écriture. Mais ne citer qu'un seul poème dans cette oeuvre particulièrement riche et foisonnante, ce serait du gâchis. 

Je tiens à ajouter que l'édition que j'ai lu possède une préface de Jacques Perrin, remarquablement écrite qui retrace le procès de Baudelaire et la condition du poète du XIXe siècle à aujourd'hui. A lire, pour plus de complément. 


vendredi 15 juin 2012

Bilbo le Hobbit


Bilbo le Hobbit


Résumé : Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.

Mon avis : J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune sur le forum Un Monde Imaginaire. J'en avais très envie depuis longtemps, histoire de l'avoir lu avant d'aller voir le film, pour pouvoir faire des comparaisons. J'ai été véritablement conquise par l'écriture enchanteresse de Tolkien, que j'avais déjà eu le plaisir de découvrir avec le tome 1 du Seigneur des Anneaux. Bon, je vais pas vous mentir, c'est un coup de coeur. Il y a bien sûr des longueurs par-ci par-là mais quand on regarde la globalité du roman, c'est vraiment passionnant. Du suspense, de l'action, des sentiments, tout est réuni pour faire de ce roman, un chef d'oeuvre, et je crois que jusqu'à présent ça lui a plutôt réussi. J'ai un petit coup de coeur pour le personnage de Bilbo, particulièrement attachant de part sa maladresse mais aussi par son caractère, à la fois très peureux, mais qui se montre à plusieurs reprises d'un courage hors du commun. Les personnages des nains sont également très intéressants. Tolkien s'amuse à jouer avec leurs noms et leurs caractères, ainsi il est difficile de les reconnaître bien qu'ils soient tous différents. L'intrigue, quant à elle, bien que d'apparence banale, fait intervenir des éléments de toutes les littératures, l'anneau d’invisibilité que l'on trouve chez Chrétien de Troyes, les dragons, les elfes, les nains. Cette idée de quête pour un trésor qui finalement n'en vaut peut-être pas la peine me rappelle des contes que je le lisais quand j'étais petite. Des choses déjà vues qui parviennent tout de même à faire du neuf, je crois qu'elle est bien là la nouveauté de Tolkien. 

Je me fais toujours la réflexion, quand je pense à une oeuvre de Tolkien, que ce génie a vécu dans les années 30 et nous a laissé des romans qui, à ce qu'il me semble ont inspirés la plupart de ceux que nous lisons aujourd'hui. Les auteurs ne sont pas le moins du monde novateurs et ne font qu'emprunter aux autres leurs bonnes idées. Alors arrêtons de lire ces pâles pastiches, lisons l'original !