dimanche 15 juillet 2012

Les Enigmes de l'Aube, Premier Souffle de Thomas C. Durand




Reçu dans le cadre d'un partenariat sur le forum Un Monde Imaginaire.


Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Midgard ainsi que le forum Un Monde Imaginaire de m'avoir permis de découvrir Anyelle et tout son univers.

Thomas C. Durand donne un souffle nouveau à la Fantasy en y ajoutant cette pointe d'humour qui fait la différence. Anyelle est une petite fille de neuf ans, qui a la langue bien pendue et des idées qui fusent. Elle habite près de la forêt avec son père Elliort, et sa belle-mère Cynora. Tout ce petit monde vit une vie paisible, dérangée quelques fois par l'arrivée de bûcherons mais qui reprend son cours dès leur disparition. Oui mais voilà, un jour on découvre qu'Anyelle possède un don, c'est-à-dire une sorte de pouvoir magique qu'elle doit apprendre à maîtriser, d'autant que le sien est particulièrement intéréssant. Il s'agit du don de renfort, c'est-à-dire qu'Anyelle a le don... de renforcer tous les dons. Ce qui peut d'ailleurs s'avérer particulièrement dangereux, comme elle l’expérimentera par la suite. Après la découverte de ce don extraordinaire, Anyelle se voit obligée de quitter sa petite forêt paisible pour Hasturget, la grande ville où se trouve "L'école des Magies Utiles et Laborieuses", mais voilà, l'école n'est ouverte qu'aux garçons. Anyelle devra faire ses preuves dans ce monde hostile où il est difficile de faire sa place. Aidée de son ami Naxu, un petit garçon aussi gentil que maladroit qui deviendra très vite son ami, elle raconte ses aventures avec beaucoup d'humour et de fantaisie. 

Thomas C. Durand prend le contre-pied des romans d'heroic-fantasy en ridiculisant les grands savants de la magie. Ainsi, les petites gens deviennent plus attachants que les rois et les grandes familles. Dans un style très burlesque, qui rabaisse tout ce que vous aviez pu penser de noble sur la magie, il crée un personnage bien campé, qui n'a pas la langue dans sa poche, et qui est aussi espiègle qu'attachante. Dans la vie de tous les jours, vous croiseriez une petite fille comme ça et vous penseriez qu'elle est mal-élevée. Mais ici, Anyelle apparaît comme un personnage juste, qui n'hésite pas à renverser l'ordre établi pour un meilleur équilibre du monde. On y retrouve de nombreux jeux de mots et des références aux best-sellers de l'heroic-fantasy, comme le "metaball" sorte de quidditch où les joueurs doivent se transformer en animaux pour mener la balle dans le "nid" (et non pas le panier). Les petites notes de bas de page sont également à mourir de rire tant elles sont incongrues, comme à la page 46 où on nous informe que le terme "ball" vient en fait du Pavoisien "bhawll", car en effet, si c'est en Cramoisie que le concept de Sport a été inventé, ainsi que celui "d'objet rond qui rebondit et avec lequel on peut jouer"; c'est en Pavoisie que les deux concepts ont été rassemblées pour donner des sports tels que le "Têteball", "Orteilball", "Corbeillball" et d'autres jeux du même style. Quant à l'intrigue, je dois dire qu'elle est bien menée et présage des rebondissements dans les tomes suivants, particulièrement avec l'épilogue, que je ne dévoilerais pas ici, mais qui trace la suite de l'histoire. Peut-être les jeux de mots biscornus sont-ils un peu trop omniprésents et empêchent de se concentrer sur l'intrigue, mais tout cela part tellement dans la dérision, que ça n'a aucune importance.

Seul petit bémol du livre pour moi : l'âge des personnages principaux. Il est connu que lorsqu'on écrit un livre pour les adolescents, on fait en sorte que le lecteur puisse s'identifier au personnage principal, et on n'en fait donc un adolescent lui aussi. J'ai pensé d'abord que ce livre s'adressait à des plus jeunes entre 8 et 10 ans, puisqu'Anyelle a cet âge-là dans le livre. Or, après mûre réflexion, un enfant qui a entre 8 et 10 ans ne pourrait pas comprendre le quart des jeux de mots que contient ce livre, car bien trop subtils, et faisant appel à une culture commune que l'on acquiert avec des années et des années de lecture. Donc, ce livre s'adresse bien à des adolescents et c'est bien dommage car on a un peu de mal à s'identifier au personnage principal, ou à croire qui lui arrive ce genre d'évènements, car on se rappelle nos 9 ans et on se dit que cette enfant doit-être un peu précoce. C'est pour moi le seul raté du livre, qui empêche de l'apprécier pleinement. Toutefois, ce n'est rien par rapport à toutes les bonnes choses qu'on y trouve, et à toutes les qualités qu'il présente. Une lecture très agréable, pour moi, qui change des nouvelles trilogies, qui, parfois, semblent se répéter un petit peu. 

Je remercie une fois de plus les éditions Midgard ainsi que le forum Un Monde Imaginaire pour cette chouette découverte.

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