Résumé: Une aventurière aussi dangereuse que séduisante...Un visiteur masqué, venu confier à Sherlock Holmes un secret susceptible de provoquer une tempête dans les chancelleries européennes...
Tout à son récent mariage, le Dr Watson avait depuis quelque temps négligé son prestigieux ami. Mais, avide de connaître l'issue de cette nouvelle affaire, il va reprendre sans tarder le chemin de Baker Street. Et nous verrons le détective s'acquitter de sa mission en un tournemain, non sans avoir trouvé un adversaire à sa mesure.
Bon je sais, c'est un peu n'importe quoi l'ordre de lecture puisque je passe du chien des Baskerville à la toute dernière enquête de Sherlock Holmes comme ça, mais j'essaye d'avancer un peu le challenge ABC histoire de pas finir l'année avec un score honorable même si c'est pas gagné. Il s'agit donc d'un recueil qui réunit huit des aventures du célèbre détective dont Son dernier coup d'archet, qui est la dernière écrite par Conan Doyle, à la veille de la Première Guerre mondiale.
Je n'ai pas été séduite par toutes les nouvelles de ce recueil. Certaines sont très courtes (trop?), et l'intrigue reste assez simpliste comparée à ce que nous avait servi Conan Doyle dans Une étude en rouge ou Le chien des Baskerville. Les deux premières m'ont un peu déçue en ce qui concerne le dénouement de l'intrigue, que j'ai trouvé pas assez flamboyant pour un détective de la trempe de Sherlock Holmes. En revanche, j'ai bien aimé les suivantes, où les mobiles sont un peu plus recherchés et elles explorent d'autres horizons (il y en a même une qui se passe entre la Suisse et la France !). En revanche, s'il y a quelque chose que j'aime toujours autant c'est le style de Doyle. Tout en finesse, en retenue, on pourrait parfois croire que les histoires qu'il raconte sont vraies, tellement il y met du coeur.
Le personnage de Sherlock Holmes est également toujours aussi énigmatique. Plein de mystères (comme son environnement de prédilection; Londres), il est une fois de plus magistralement décrit. Ses manies, ses habitudes, tout le rend à la fois très agaçant mais aussi très attachant. A plusieurs reprises il montre ses qualités extraordinaires de déduction, mais aussi à quelques moments ses faiblesses, ce qui le rend plus humain et moins divin (je ne sais plus qui a dit "Sherlock Holmes est un homme qui veut être un dieu, le Doctor Who est un dieu qui veut être un homme). Enfin bref, le personnage, très complexe, est très bien "campé" par son auteur, ce qui explique la naissance du mythe Sherlock Holmes.
Pour dire quelques petits mots sur la dernière enquête, elle dénote un peu, déjà parce qu'elle est écrite à la troisième personne du singulier, et n'est plus du point de vue de Watson, mais plutôt d'un point de vue omniscient. De plus, il ne s'agit pas à proprement parler d'une enquête, ni d'une aventure, puisqu'on en a que le dénouement. Enfin, on sent tout le contexte historique de l'écriture de cette dernière nouvelle (si on peut vraiment appeler ça une nouvelle), vu le sentiment de patriotisme qui en émane (alors que dans l'affaire des plans, la position de Holmes vis-à-vis des services rendus à la nation était beaucoup plus réservée que dans le dernier). C'est d'ailleurs une fin assez ouverte que propose Doyle à ses lecteurs...
En résumé, une chouette lecture, avec ce chouette personnage qu'est Holmes !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire