Paul et Virginie
Henri Bernardin de Saint Pierre
Résumé : Deux familles vivent coupées du monde sur une île au large de l'Océan Indien. Simplicité est le maître mot et dans cet univers idyllique, grandissent Paul et Virginie, deux enfants dotés d'une des plus grandes qualités : la vertu. Oui mais voilà, si Marguerite et Madame de la Tour ont tenté d'oublier leur passé, le passé ne les oublie pas, lui.
Mon Avis : Lu dans le cadre scolaire, cette lecture succède à Manon Lescaut de l'Abbé Prévost, qui n'avait d'ailleurs pas été un coup de coeur non plus. Si le début m'a plutôt paru charmant, bien qu'un peu guimauve, l'histoire s'enfonce et s'enlise sur des détails inutiles. L'action est très plate, et les descriptions des sentiments sont assez superficielles. Je pense que ce qui m'a le plus déçue, c'est sans doute la fin, trop réaliste, trop triste (tout ça à cause d'une histoire de jupons).
Si je prend les personnages un à un, par exemple Virginie, son enfance est mielleuse comme doit l'être celle de tous les enfants, mais est-ce nécessaire d'en faire un personnage nunuche à souhait ? J'ai aimé sa bonté, sa bienveillance envers tous les habitants du quartier des Pamplemousses, mais ses déclarations d'amour à Paul m'ont agacée. Parlons de Paul, justement, sa représentation très simpliste du monde en fait un personnage plutôt naïf et simple, comme par exemple lors de la visite du gouverneur. Est-dû à son éducation ? Si Bernardin de Saint-Pierre prône la simplicité pour accéder au bonheur, je le trouve bien trop souvent assimilé à la naïveté. Je crois que mes personnages préférés du roman restent Domingue et Marie, les esclaves, pour leur gentillesse. Je pense que la véritable portée du roman se situe ici, puisque la famille de Paul et Virginie les traîte avec beaucoup de gentillesse et d'équité (tout en les considérant comme esclave, cela va de soit). Je dois dire que c'est pour moi l'aspect le plus moderne du roman, puisque il est introduit ici la notion d'être humain, et c'est là que le côté mielleux s'efface pour faire place à la morale de l'histoire. Ainsi l'histoire d'amour de Paul et Virginie ne serait en fait qu'une fable pour montrer les méfaits de la société, une manière détournée de véhiculer les idées des Lumières...
Il est vrai également que les descriptions des paysages sont assez plaisantes et nous transportent dans un paradis exotique à la fois utopique, mais bien réel. Il faut dire qu'elles occupent les 60% du livre...
Cette lecture n'est donc pas un coup de coeur, sans pour autant être une déception, à cause justement de la dimension critique et philosophique évoquée un peu plus tôt. Mais bon, 200 pages de bons sentiments c'est un peu trop quand même. Décidément, le XVIIIe siècle ne me sied vraiment pas...
AAAh ce livre,je l'ai lu au collège si je me souviens bien. Je crois que je n'avais jamais lu un livre aussi long. lol voilà trop de descriptions et j'avoue la fin a été terrible je me suis vraiment demandée à quoi ça servait de lire un livre pour que cela se finisse ainsi. Bon ça fait un moment que je l'ai lu mais il m'a fait forte impression.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord et j'ai exactement la même réaction à la fin, tout ça à cause de ses *** de jupons... Un classique peut-être, mais vraiment pas un coup de coeur ^^
Supprimerj'ai bien envie de le lire ! c'est le premier avis que je lis (en dehors de ceux de mes profs) et bien que ça me refroidisse, je suis toujours décidée à le lire !
RépondreSupprimerJe pense qu'il faut l'avoir lu, parce que les avis vont d'un opposé à l'autre. Certaines personnes me disent avoir adoré, comme d'autres m'avouent ne pas avoir saisi le message...
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