lundi 28 mai 2012

La Princesse de Montpensier


La Princesse de Montpensier
Madame de La Fayette


Résumé : Madame de la Fayette devance Racine quand elle montre les ravages de la passion aveugle, celle qui entraîne vers la ruine et la mort.
Au temps des Valois et des guerres de religion, Madame de Montpensier aime ainsi le jeune duc de Guise, bafouant un mari de circonstance ivre de jalousie. Elle ignore les sentiments qu'elle inspire au duc d'Anjou, le futur roi de France. Avec un férocité inconsciente, elle torture la pauvre comte de Chabannes chargé de l'éduquer, follement amoureux d'elle aussi.
Du dépit, de la rage, de la haine, des assassinats, voilà le portrait de l'amour que Madame de La Fayette peint avec du sang.


Mon avis : Je dois tout d'abord vous avouer que je suis tombée sous le charme du film de Bertrand Tavernier lors de sa sortie au cinéma. J'avais donc envie de savoir s'il était fidèle à cette nouvelle de Madame de La Fayette. Je craignais les longueurs déjà constatée dans La Princesse de Clèves, qui donnaient au récit une certaine lourdeur dont on se serait gardé. Ici le récit est beaucoup plus court (une centaine de pages tout au plus) et très intense. Mais les personnages de sont pas baclés non plus, on retrouve ici les fameuses analyses psychologiques à qui Madame de La Fayette doit sa notoriété. 

Parlons un peu de l'intrigue. Celle d'une femme qui se retrouve au milieu de quatre hommes qui l'aiment tous d'une manière différente. Assez banal, jusque là. Mais le véritable sujet c'est bien entendu comment une femme peut se perdre et aller jusqu'à la mort à cause des ravages de la passion. Ainsi, le coeur de la jolie princesse de Montpensier fait fausse route et se donne au mystérieux Duc de Guise, qu'elle connaît depuis ses 13 ans. Mais les sentiments du duc sont-il sincères ? La princesse ne ferait-elle pas mieux de n'adorer que son mari, le toujours absent prince de Montpensier ? Mais la beauté de cette jolie princesse fait bien des ravages, et voilà qu'en peu de temps, le duc d'Anjou, l'un des hommes les plus importants du royaume s'éprend aussi d'elle, et devient jaloux des sentiments de la Princesse envers de Guise. Et il y a aussi le comte de Chabanes, protégé du prince de Montpensier, qui aimera la jeune mais aussi ingrate Princesse jusqu'au bout. L'intrigue prend donc la forme d'une nouvelle où les intrigues d'amour sont reines, sans oublier le côté moralisateur presque indispensable à l'époque de Madame de La Fayette.

Le style est très agréable, simple, sans fioritures particulières. Madame de la Fayette encre sa nouvelle dans un cadre historique particulièrement précis, celui des guerres entre les huguenots et les catholiques qui déchirent la France du XVe siècle. La nuit de la Saint-Barthélémy sert d'ailleurs de décors à la dernière scène, sans compter que les personnages sont bel et bien réels. Elegance et sobriété sont donc le maître mot de Madame de la Fayette, qui, d'ailleurs n'utilise quasi jamais de figures de style. 

Je me devais de faire un petit paragraphe sur un personnage qui, à mon avis surpasse les autres : le Comte de Chabanes. Il est pour moi l'exemple même de l'homme vertueux qui aime dans le sens le plus noble du terme. Ainsi, jamais ne pense-t-il à abuser de la Princesse, à la faire chanter ou autre. Il l'aime tout simplement. J'aime cette idée de sacrifice envers une femme ingrate incapable de reconnaître la sincérité. Il ne faut également pas oublié que c'est lui qui la rend aussi parfaite et qui parvient à cultiver son esprit de jour en jour. Il est le personnage le plus pur de toute l'histoire, celui en échange n'a reçu aucune compensation, rien que le mépris de cette femme qu'il aime passionnément.

Une lecture que j'ai donc préférée à la Princesse de Clèves, car sans les longueurs. De plus, le côté moralisateur n'apparaît qu'à la fin, et n'empiète pas trop sur le déroulement de l'intrigue (car les moeurs de l'époque sont assez contradictoires avec les nôtres). Enfin, la nouvelle est d'une profondeur étonnante, surtout quand on pense que la nouvelle fait moins de 100 pages ! 

mercredi 23 mai 2012

Correspondance d'autrefois

Bonjour à tous les amoureux de l'époque victorienne.

J'ai découvert il y a quelques jours sur le blog de la merveilleuse Alice un challenge, qui malheureusement n'a pas été menée à terme, mais que je trouve merveilleux. Il s'agit de reproduire une correspondance fictive entre deux personnages du XIXe siècle. Le but étant de vraiment se mettre dans la peau du personnage est d'écrire à la plume, ou à l'encre etc.

Quelqu'un serait-il intéréssé pour établir cette correspondance avec moi ?

Je vous laisse en lien le blog du challenge et la page explicative sur le blog d'Alice.

J'attends vos réponses !


lundi 21 mai 2012

Fullmetal Alchemist Tome 1


Résumé : En voulant ressusciter leur mère, Edward et Alphonse Elric vont utiliser une technique interdite relevant du domaine de l'alchimie : la transmutation humaine. Seulement, l'expérience va mal tourner : Edward perd un bras et une jambe et Alphonse son corps, son esprit se retrouvant prisonnier d'une armure. Devenu un alchimiste d'Etat, Edward, surnommé "fullmetal alchemist", se lance, avec l'aide de son frère, à la recherche de la pierre philosophale, leur seule chance de retrouver leur état initial. Ils commencent à enquêter sur un étrange homme, "le fondateur" qui passe pour un faiseur de miracles...


Avis : Cette chronique est l'une des premières chroniques pour un manga que je fais, depuis le temps que j'en lis et que je ne chronique pas... Bref, ne me demandez pas comment je choisi les mangas que je lis, je n'en sais rien. J'ai acheté celui-ci un peu par hasard sur PriceMinister, le résumé m'inspirant vaguement (et le prix attirant je dois l'avouer). 


Je crois que dès les premières pages, j'ai commencé à accrocher. Le scénario, tout d'abord, est très original, pour une fois ce n'est pas du déjà vu. L'idée d'un monde où l'alchimie règne, où il faut donner quelque chose à la terre pour créer et où les règles sont fixées à l'avance, tout ceci me plaît beaucoup. C'es à mi-chemin entre la magie et la science, oui vous avez bien vu, moi, la littéraire dans l'art AIME un manga qui parle de sciences. Enfin bref, plus l'histoire avance, plus on se sent totalement absorbés par cet univers, qui devient presque réel, où s'arrête la réalité ? (Cf l'épisode des religieux fanatiques, une évocation de nos extrémistes à nous ?). 


Je dois faire également la remarque que les dessins sont très jolis (ce qui, pour un manga est tout de même assez important). Et puis ça change un peu des dessins grossiers genre Negima! etc.


Enfin, ce que je me dois de saluer absolument, c'est la capacité du mangaka de nous faire passer du rire au larmes en si peu de temps. on retrouve ici beaucoup d'humour noir, très drôle, et très fin (l'ambiance est tout de même assez sombre). Mais il y a plusieurs moments où j'ai bien failli me mettre à verser une petite larme, alors que je ne suis pas vraiment sensible en matière de mangas. Mais la goutte d'eau qui fait déborder le vase, l'injustice d'une situation, et les personnages si attachants, tout cela fait ressentir des émotions fortes et vrais.


Un manga à découvrir donc, pour tous les fans de shônen et pour tous les lecteurs tout simplement.


Ps: Zut, maintenant je suis amoureuse d'Eward Elric, comme si s'en n'était pas assez de Darcy et de tous les autres....



samedi 19 mai 2012

Challenge Livra'deux pour pal'Addict

J'ai craqué une nouvelle fois pour ce chouette challenge lancé sur la Communauté Livraddict !


LDPA what is it?
C'est un challenge inspiré de ce que font déjà deux membres de la team, Jess et Iwry. On s'est dit que ce serait sympa de le proposer à l'ensemble de la communauté et de vous proposer un rendez-vous régulier sur le site dans le but de rassembler des personnes autour de cette passion commune.


Le principe:

En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpelles pour leur résumé... 
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.

La marche à suivre:
Vous devez vous inscrire à deux, deux possibilités s'offrent à vous:
1. Vous vous mettez d'accord avec un ami et c'est tout bon
2. Ou vous vous mettez sur une liste de tirage au sort qui déterminera votre collègue de challenge

Comment s'inscrire:
Il suffit de poster un message à la suite de ce post. Pour faire valider votre participation, il faudra néanmoins réaliser un article sur votre blog, dans lequel vous mettrez la marche à suivre, les trois livres choisis par votre binôme et celui que finalement vous lirez.
Pour les personnes n'ayant pas de partenaires, nous validerons les inscriptions un peu plus tard pour vous laissez le temps de faire votre billet. Vous figurerez bien sur la liste en attendant.

Les dates:
Début des inscriptions, le 5 mai, clôture le 20 mai à 12h00.
Vous avez jusqu'au 25 mai pour choisir votre lecture finale. Aucune inscriptions ne sera possible passée cette date.
Du 25 mai au 15 juillet : Lecture du livre.
Le challenge se terminera maximum le 30 juillet.
Ce sont des dates approximatives, si vous voulez lire le livre bien avant juillet libre à vous, rien n'est imposé. La date finale sera dans tout les cas, le 30 juillet. Le temps de recueillir tous les liens.
On vous demande aussi le lien vers l'avis du livre choisi, ce qui mettra un terme au challenge.

Pour les personnes sur liste de tirage au sort. On vous attribuera votre binôme le 20/21 mai (liste qui figurera dans ce post) pour qu'ensuite vous puissiez voir avec lui pour les choix du livre à lire et pour publier votre billet d'inscription.



Je me suis inscrite à ce challenge avec Tête de Litote qui a d'ailleurs un chouette blog sur canalblog, je vous invite à vous y rendre de ce pas ! 
Les livres qu'elle a choisi dans ma PAL : 


Le choix est beaucoup plus dur que ce que je ne pensais. Finalement, je choisi Oscar et la dame rose car Tête de Litote me l'a présenté comme un coup de coeur et que ça fait un petit moment que j'avais envie de me plonger dedans. 

Dans quelques semaines, ma chronique !

dimanche 13 mai 2012

Quand j'étais Jane Eyre



Quand j'étais Jane Eyre
Sheila Kohler

Résumé : Dans le calme et la pénombre, au chevet de son père qui vient de se faire opérer des yeux, Charlotte Brontë écrit, se remémore sa vie, la transfigure. Elle devient Jane Eyre dans la rage et la fièvre, et prend toutes les revanches : sur ce père, pasteur rigide, désormais à sa merci, sur les souffrances de son enfance marquée par la mort de sa mère et de deux sœurs aînées, sur sa passion malheureuse pour un professeur de français à Bruxelles, sur son désespoir face à son frère rongé par l'alcool et la drogue, sur le refus des éditeurs qui retournent systématiquement aux trois sœurs Brontë leurs premiers romans, envoyés sous pseudonyme.

Mon Avis : Il y a ce genre de livres qui vous tombe dessus par hasard et que vous voulez lire à tout prix sans trop savoir pourquoi. J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque il y a environ deux semaines, juste avant mon départ en Allemagne, tout simplement parce que la couverture était jolie. Critère très simpliste, je l'avoue mais ça m'a frappé et je me suis dit qu'au pire je n'aurais pas le temps de le lire et que ce serait tant pis. En rentrant de ce fameux voyage en Allemagne (il y a 4 jours) j'ai commencé ma lecture. J'ai lu une dizaine de pages, je ne trouvais pas ça particulièrement passionnant. Le style m'a quelque peu rebutée. On a l'habitude de lire des livres au passé, là le présent frappe tout de suite. C'est un peu dérangeant, d'autant qu'il évoque une époque passée. J'ai avancé dans la lecture sans grande conviction, mais plutôt dans le but de pouvoir rendre rapidement ce livre. Et c'est d'une manière totalement inattendue que je me suis mise à aimer ce livre. Pour dire la vérité, je l'ai lu en une journée. 

Pourquoi ce livre a-t-il été un véritable coup de coeur : 

Je suis dans un de ces moments où on a rien envie de lire en particulier, comme une sorte de déprime, parce que dans un mois c'est le bac etc. J'ai été frappée par l'incroyable profondeur des sentiments d'écris par Sheila Kohler, et par la sensibilité très touchant qu'elle retranscrit ici. On en vient presque à un certain moment jusqu'à confondre sa propre vie et celle de Charlotte Brontë, tant tout ceci est sincère et sonne incroyablement vrai. Le livre retranscrit la monotonie du quotidien, et est de ce fait totalement réaliste. Je n'avais jamais lu de livres des soeurs Brontë auparavant, mais j'étais tout de même très attirée par leur univers grâce à un cours de littérature anglaise. Je dois avouer que j'ai eu peur de m'ennuyer, n'ayant pas lu Jane Eyre, mais la force de ce livre est qu'il est très accessible, même au personnes extérieures au monde de Charlotte, Emily et Anne. 


De même la construction du livre en retours en arrière, puis retour au présent n'est pas un obstacle à la compréhension et permet au contraire de mieux se mettre dans la peau des personnages. Si au départ elle surprend un peu, elle permet surtout de faire le lien très clair entre la fiction et l'autobiographie qui se trouve dans l'oeuvre de Charlotte Brontë. Et l'on en vient à s'interroger, Charlotte a-t-elle réellement vécu une passion aussi forte avec son professeur ? Ou a-t-elle tout inventé elle-même ? Je trouve que tout ceci a un côté fascinant, et incroyablement intéressant.


Seul petit bémol pour moi, le titre du livre, que je trouve ne pas refléter exactement le roman, étant donné qu'on a pas seulement le point de vue de Charlotte, mais également celui de son père, de ses soeurs, de la bonne, jusqu'à la mère de son éditeur. Encore pire, le livre en anglais s'intitule "Becoming Jane Eyre", ce qui n'est pas sans évoquer le film "Becoming Jane"  avec Anne Hataway, relatant la vie de Jane Austen, et que je trouve totalement inapproprié. En effet, même si l'incroyable aventure de Jane Eyre se confond avec celle de son auteur, je trouve un peu simpliste de la réduire à dire que Charlotte était Jane Eyre. Bref, le titre ne me satisfait pas.


Pour conclure, cette lecture est pour moi un véritable coup de coeur qui me rappelle l'ambiance de Miss Charity, mais en beaucoup plus triste et... déprimant, je dois l'avouer. Toujours est-il que j'ai maintenant très envie de me lancer dans les romans des soeurs Brontë, que ce soit Charlotte, Emily ou Anne. Je possède d'ailleurs les Hauts de Hurle-Vent et Jane Eyre en version anglaise qui sont dans ma PAL, que je compte lire cet été parce que j'ai déjà trop attendu. Je conseille ce livre à tous les amoureux de la littérature anglaise et aux passionnés des soeurs Brontë...



mercredi 2 mai 2012

Paul et Virginie


Paul et Virginie 
Henri Bernardin de Saint Pierre

Résumé : Deux familles vivent coupées du monde sur une île au large de l'Océan Indien. Simplicité est le maître mot et dans cet univers idyllique, grandissent Paul et Virginie, deux enfants dotés d'une des plus grandes qualités : la vertu. Oui mais voilà, si Marguerite et Madame de la Tour ont tenté d'oublier leur passé, le passé ne les oublie pas, lui. 

Mon Avis : Lu dans le cadre scolaire, cette lecture succède à Manon Lescaut de l'Abbé Prévost, qui n'avait d'ailleurs pas été un coup de coeur non plus. Si le début m'a plutôt paru charmant, bien qu'un peu guimauve, l'histoire s'enfonce et s'enlise sur des détails inutiles. L'action est très plate, et les descriptions des sentiments sont assez superficielles. Je pense que ce qui m'a le plus déçue, c'est sans doute la fin, trop réaliste, trop triste (tout ça à cause d'une histoire de jupons). 

Si je prend les personnages un à un, par exemple Virginie, son enfance est mielleuse comme doit l'être celle de tous les enfants, mais est-ce nécessaire d'en faire un personnage nunuche à souhait ? J'ai aimé sa bonté, sa bienveillance envers tous les habitants du quartier des Pamplemousses, mais ses déclarations d'amour à Paul m'ont agacée. Parlons de Paul, justement, sa représentation très simpliste du monde en fait un personnage plutôt naïf et simple, comme par exemple lors de la visite du gouverneur. Est-dû à son éducation ? Si Bernardin de Saint-Pierre prône la simplicité pour accéder au bonheur, je le trouve bien trop souvent assimilé à la naïveté. Je crois que mes personnages préférés du roman restent Domingue et Marie, les esclaves, pour leur gentillesse. Je pense que la véritable portée du roman se situe ici, puisque la famille de Paul et Virginie les traîte avec beaucoup de gentillesse et d'équité (tout en les considérant comme esclave, cela va de soit). Je dois dire que c'est pour moi l'aspect le plus moderne du roman, puisque il est introduit ici la notion d'être humain, et c'est là que le côté mielleux s'efface pour faire place à la morale de l'histoire. Ainsi l'histoire d'amour de Paul et Virginie ne serait en fait qu'une fable pour montrer les méfaits de la société, une manière détournée de véhiculer les idées des Lumières... 

Il est vrai également que les descriptions des paysages sont assez plaisantes et nous transportent dans un paradis exotique à la fois utopique, mais bien réel. Il faut dire qu'elles occupent les 60% du livre...

 Cette lecture n'est donc pas un coup de coeur, sans pour autant être une déception, à cause justement de la dimension critique et philosophique évoquée un peu plus tôt. Mais bon, 200 pages de bons sentiments c'est un peu trop quand même. Décidément, le XVIIIe siècle ne me sied vraiment pas... 

Top Ten Tuesday 1er mai 2012



Bon voilà, mon premier Top Ten Tuseday sur ce blog. C'est un rendez-vous initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.


Le thème du jour est : 


Les 10 meilleurs adaptations cinématographiques ou télévisuelles de livres


1. Le Seigneur des Anneaux

Je commence donc bien entendu par la crème de la crème, puisque il est présent dans la quasi totalité de ce Top Ten et  dont je ne me lasse pas et que j'ai presque préféré au livre...

2. Je vais bien ne t'en fais

J'avoue avoir détesté le roman d'Olivier Adam, froid et sans aucun intérêt, mais avoir fondu en larme lorsque j'ai vu le film, beaucoup plus vrai et plein de sensibilité.

3. Sherlock

Bon ça compte pas vraiment puisque c'est une modernisation, mais si quand même parce que Moffat me surprendra toujours et que j'adore ce qu'il a fait de Sherlock Holmes et du Docteur Watson (élémentaire !).

4. Pride and Prejudice


J'ai ressenti exactement les mêmes sentiments pendant le film et en lisant le livre, ce qui pour moi démontre la qualité de l'adaptation. Et puis il y a Keira Knightley...

5. Into the wild

Ce film est une petite merveille de réalisation, un de mes films préférés, que j'ai vu 5 fois, sans pouvoir m'empêcher de verser une petite larme à la fin...

6. Les Piliers de la Terre

J'ai vraiment adoré cette série anglais adaptée du livre de Ken Follet. Elle réussit l'étonnant pari d'être à la fois fidèle au livre, tout en innovant. 

Voilà, je m'arrête là et à la semaine prochaine ! 

mardi 1 mai 2012

Challenge Coup de coeur !


Challenge coup de coeur !

Le super forum Un Monde Imaginaire organise un challenge coup de coeur pour tous les lecteurs passionnés.  Il s'agit de lire le maximum de livres de la liste composée des coups de coeur des membres du forum. 

La voici : 
Les Chroniques de Mackayla Lane de Karen Marie Moning
Le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero
Un blog trop mortel de Madeleine Roux
La saga Darren Shan
L'étrange monde de Là-bas de Yvan Lallemand
Harry Potter, JK Rowling
Hunger Games, Suzanne Collins
Nightshade, Andrea Cremer
Le dernier jardin tome 1 : éphèmére, Lauren De Stefano
Delirium, Lauren Oliver
Belle de Robin McKinley
Alera de Cayla Kluver
Wings de Aprylinne Pike
Les hauts conteurs de Oliver Péru
Hex hall de Rachel Hawkins
Damnés de Lauren Kate
Les piliers de la Terre, Ken Follet
Les âmes vagabondes, Stephénie Meyer
La nuit des temps, Barjavel
La cycle d'Avalon, tome 1 les Dames du lac
Le Cheval d'Argent (ou Le Secret de Moonacre), Elizabeth Goudge
L'Héritage T.1 : Eragon, Christopher Paolini
Arielle Queen T.1 : La Société secrète des Alters, Michel J. Lévesque
Percy Jackson T.1 : Le Voleur de Foudre, Rick Riordan
Lancelot du Lac, Anne-Marie Cadot-Colin
Pouvoirs obscurs de Kelley armstrong

Si vous avez envie de participer, rendez-vous sur Un Monde Imaginaire !

Challenge coup de coeur !

Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut - L'Abbé Prévost


Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut - L'Abbé Prévost

Manon Lescaut
L'Abbé Prévost


Résumé : "Manon était une créature d'un caractère extraordinaire. Jamais fille eut moins d'attachement qu'elle pour l'argent, mais elle ne pouvait être tranquille un moment avec la crainte d'en manquer. C'était du plaisir et des passe-temps qu'il lui fallait. Elle n'eût jamais voulu toucher un sou, si l'on pouvait se divertir sans qu'il en coûte."

Mon Avis : Lu dans le cadre scolaire, cette lecture n'est pas pour moi un coup de coeur. J'ai trouvé l'histoire redontante et de nombreuses longueurs m'ont lassée. Manon est très agaçante, et le chevalier, pathétique. Cependant j'ai bien aimé la forme du roman, qui est celle d'un récit, l'idée que le chevalier raconte son histoire des années après et intéressante. Je viens tout juste de découvrir le roman de libertinage, et je trouve cela très intéréssant car vértable témoignage de la société de l'époque. Prochaine étape, Les liaisons dangereuses ! 

Oedipe Roi


Oedipe Roi - Sophocle

Oedipe Roi
Sophocle



Résumé: Cruauté du sort qui amène Œdipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle ! Averti par Delphes qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, il fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés... Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était le fils de Laïos !  Ignorant du drame ancien, aveuglé parle hasard, Œdipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de la Sphinge, épouse la reine de la cité, occupe le trône royal et... accomplit son terrible destin.

Mon Avis : Tragédie ayant inspiré de nombreuses oeuvres contemporaines, Oedipe Roi est un classique, comme le commancement d'un mythe (bien que le mythe soit né des siècles avant Sophocle). Lire une tragédie grecque n'est pas aisée, il faut s'habituer à la présence du coeur et du coryphée, comprendre la construction etc. Mais une fois ces petites habitudes prises, le récit est passionnant. D'une grande force émotionnelle, cette pièce témoigne de toute la violence du mythe d'Oedipe. Rien n'est laissé au hasard et tout se construit comme "une machine infernale" pour reprendre l'expression de Cocteau. Tragique, bouleversant, les évènements se bousculent, doit-on aimer Oedipe ou est-ce un monstre ? Plein d'ambiguïté et de cruauté, cette tragédie est à lire, parce que c'est un classique, mais aussi parce qu'elle met en lumière les défauts des hommes : l'orgueil, l'ambition. Oedipe s'aveugle de son orgueil comme 80% de l'humanité... 

La Machine Infernale


La Machine Infernale - Jean Cocteau
La Machine Infernale
Jean Cocteau


Résumé : Obéissant à l'oracle, Oedipe résout l'énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s'abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Oedipe se crève les yeux et sa mère se pend. S'inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l'homme n'est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. Ce grand texte dit tout sur l'homme avec infiniment d'humour et de poésie.

Mon Avis : Lu dans un cadre scolaire mais aussi pour le challenge des A&M, j'ai beaucoup aimé cette pièce de théâtre contemporaine. Je l'ai lu juste après Oedipe Roi de Sophocle (mon avis arrive bientôt),  et j'ai adoré l'interprétation faite par Cocteau. Le théâtre revêt un nouveau vêtement, beaucoup plus léger mais pas dénué de tragédie. J'ai aimé le personnage de Jocaste pour sa fantaisie, elle est très loin de l'héroïne tragique que l'on s'imagine, mais d'un autre côté beaucoup plus réelle. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage du Sphinx qui (miracle) a des sentiments, et est continuellement partagée entre son côté monstrueux et son côté humain. Je n'ai qu'un seul regret, ne pas avoir pu voir la pièce. En fait il existe une version DVD que ma prof a commandé, donc peut-être que je pourrais la voir...

La Machine Infernale - Jean Cocteau

Orgueil et Préjugés


Orgueil et Préjugés - Jane Austen

Orgueil et Préjugés 
Jane Austen


Résumé : Orgueil et préjugés (1813) est le roman le plus populaire de Jane Austen. L'histoire en est simple : Elizabeth Bennet, qui se croit dédaignée par Darcy, jeune homme riche et hautain, s'amourache d'un bel officier, Wickham. Au roman sentimental et de coup de foudre, Jane Austen substitue celui qui décrit l'évolution d'une psychologie plus complexe, où se mêlent la raison, le sentiment de gratitude, la méfiance à l'égard des " premières impressions ". L'abondance des menus événements, qui passionnent autant que de grandes aventures, fait l'un des charmes du roman britannique. Elle se combine avec la finesse d'une analyse entièrement intégrée à la description du comportement, et avec un humour discret, mais toujours présent. 

Mon Avis : Voilà des mois et des mois qu'on me harcelait pour que je le lise, c'est enfin fait, et je dois dire que je suis très satisfaite de cette lecture qui est pour moi un véritable coup de coeur ! Le style est d'une originalité absolue et très agréable à lire. J'ai beaucoup aimé l'analyse psycholoqiue des personnages, en particulier celui de Darcy (je crois que je suis amoureuse de lui ^^). L'histoire ne se perd pas trop en longueur, contrairement à certains classiques que j'ai pu lire qui me perdaient au bout d'un moment. De plus, j'aime beaucoup la modernité de ce roman, incarnée dans le personnage d'Elizabeth. Il s'agit aussi d'un témoignage sur la vie anglaise de l'époque de Jane Austen, de tous ces préjugés qui entouraient les classes sociales, mais aussi de cet orgueil dont se gonflaient les nobles, persuadés d'être supérieurs aux autres. On voit également l'ambition des mères, qui ne souhaitent qu'une chose : marier leurs filles. Celles-ci sont reléguées à l'état d'objet, accompagnées d'une dot, le mari se fiche de leur personnalité, il cherche seulement à savoir s'il s'agit d'un beau parti. Il s'agit donc d'une dénonciation des coutumes de l'époque, très osée (particulièrement pour une femme). L'histoire d'amour, bien que très banale, m'a plue, je dois l'avouer, c'est mon côté fleur bleue qui ressort, et je ne m'en cache pas. J'aime les histoires qui finissent bien. Je conseille donc cette lecture à tous les lecteurs de cette planète, tant elle m'a plu et tant la lecture est agréable ! 

Orgueil et Préjugés - Jane Austen

Lu pour le Challenge ABC 3/26

Orgueil et Préjugés - Jane Austen


Dépression



Dépression - Brice Tarvel

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Lokomodo et le forum Un Monde imaginaire de m'avoir permis de lire ce livre de Brice Tarvel. 

J'ai été très surprise par le style de l'auteur, facile à lire bien que violent parfois. Dépression se passe dans un monde imaginaire, où la pluie tombe sans cesse et détruit peu à peu les humains qui y habitent. Elle entraîne en effet une grave maladie; la rouille, qui ronge leurs membres jusqu'à totale destruction. Ils ne sont plus alors qu'une masse difforme et orangeâtre. Autant dire tout de suite que l'ambiance est glauque. A l'écart de la ville, dans ce qu'ils appelent l'Etang, vivent des créatures nommées "Les Batraks", dont les corps verdâtres et recouvert de pustules effraient les humains. Ils sont méprisés, moqués, délaissés et sont très peu civilisés. L'histoire traît de personnages très banals qui subissent le chaos de leur monde. Le livre s'ouvre sur Sarg, pêcheur de rat sans le sou, alcoolique à ses heures perdues, et fou amoureux de Jarine, une jolie blonde plus ou moins prostituée. Il rentre dans une rage folle lorsqu'il apprend que celle-ci a eu une relation avec trois batraks, au bord de l'Etang. Il jure donc de la retrouver et de tuer "le Batrak qui lui est passé dessus". Oui mais voilà, un de ces fameux Batraks, prénommé Zam, veut lui aussi retrouver Jarine, qu'il appelle son "Emergente", car il lui semble qu'il n'y a qu'auprès d'elle qu'il se sentira heureux.  L'onomastique rappelle d'ailleurs étrangement celle de Fin de Partie de Samuel Beckett où le dramaturge présente des personnages dénués de toute identité, ils sont simplement là. Jarine quant à elle en a assez de cette ville et de cette pluie et veut partir ailleurs, où le soleil brille et pour cela, elle est prête à tout. Même à rentrer dans la secte des compagnons de l'Arche, qui veulent se constuire un vaisseaux pour atteindre l'île du Salut. Mais il y a Vavette, une jeune prostituée atteinte de la rouille qui ne veut pas mourir. Jarine doit alors s'efforcer de tout faire pour la sauver. Mais la machine infernale est en marche...

Le livre est écrit dans un style très oral, et souvent brutal. Les protagonistes n'ont pas peur, il s'agit d'un argot des petites classe. J'ai parfois trouvé le langage très violent. L'atmosphère générale est glauque, sale. La fatalité est omniprésente, on a l'impression d'un destin en marche qui ne peut pas s'arrêter. Si au départ les personnages de Sarg et Zam sont plutôt attachants, ils apparaissent très vite dans leur monstruosité. Un certain suspence s'installe au sein de cette histoire malsaine, et on refuse de croire que l'histoire va se finir si mal que ça, mais la réalité est tout autre. J'ai beaucoup apprécié cette impression de "machine infernale" mise en place par l'auteur, ainsi que ce flou autour de l'identité des personnage ou du lieu dans lequel l'histoire se déroule. On peut d'ailleurs penser qu'il ne s'agit pas d'un monde imaginaire, mais plutôt de ce qu'est devenue la planète après des siècles de pollution. Le personnage de Zam est également intéressant. Il est ce que l'on peut appeler un monstre, mis-humain, mi-grenouille, ses pieds sont palmés, son corps verdâtre est recouvert de pustules, pourtant est-il plus monstrueux que tous ces hommes qui le méprisent et veulent le tuer en raison de son apparence physique ? Le livre offre donc des réflexions particulièrement intéressantes sur l'avenir et sur cette notion de monstruosité. En somme, je suis plutôt satisfaite de cette lecture, même si je l'ai trouvée plutôt difficile au début, au raison du style plutôt brutal de l'auteur. 
Je remercie une fois de plus les éditions Lokomodo et le forum Un Monde Imaginaire pour m'avoir fait découvrir ce livre. 

Virgin Suicides


Virgin Suicides

Virgin Suicides
de Jeffrey Eugenides


Résumé : Dans un quartier résidentiel et huppé de Grosse-Pointe (Michigan), cinq soeurs, des adolescentes entre 13 et 17 ans, se suicident en l’espace d’une année. Cécilia, la plus jeune, ouvre le bal. Les autres l’imiteront un an après. Entre-temps, les gamins du voisinage auront vécu et souffert avec elles... à distance. Ce suicide les aura tant marqués qu’une vingtaine d’années plus tard, alors qu’ils frôlent les quarante ans, ceux-ci mèneront une enquête dans l’espoir un peu fou d’éclaircir toute cette affaire. Ce récit en est le résultat, la reconstitution la plus minutieuse et la plus fidèle possible d’une année pour le moins particulière. Tous les témoins, les animés comme les objets les plus dérisoires, sont donc convoqués.

Avis 
Tout d'abord, je tiens à remercier Sybille de Sunset-Avenuepour m'avoir proposé la lecture de ce roman en livre voyageur. J'avais très envie de le lire, ayant entendu parler du film de Sofia Coppola que je compte voir très vite. Ce livre ressemble à un journal écrit par des adolescent paumées qui ajoutent un peu de plaisir dans leurs tristes vies en observant leurs voisines d'en face. Elles semblent parfaites, jolies, intelligentes, mais voilà elles finissent par se suicider. Le thème est un de ces faits divers dont les américains sont friands, mais il y a une véritable réflexion pyschologique. Et si les véritables héros de cette histoire n'étaient pas les soeurs Lisbon et tous ces garçons, qui ont leurs vies détruites par ces jeunes filles qui un jour n'ont plus eu peur de la mort ? Le livre est quelques fois drôle, souvent émouvant et très enigmatique. La fin n'en est pas vraiment une, il n'y a pas de réponse, il n'y a pas de certitudes. Je dirais presque que ça ressemble à la vie, parce qu'on ne saura jamais pourquoi. En somme, ce livre est à lire, ce n'est pas un coup de coeur, mais c'est à lire quand même ! 

Virgin Suicides

Swap Sherlock Holmes


J'ai craqué une fois de plus pour un tout nouveau swap très sympathique sur Sherlock Holmes.

Swap Sherlock Holmes

Encore toute remuée par l'intégrale de la saison 1 de Sherlock diffusée l'autre jour, j'ai eu envie de me replonger dans les livres sur le célèbre détective. Il s'agit en effet d'une source inépuisable car outre les livres de Sir Arthur Conan Doyle, il y a un grand nombre de pastiches tels que La maison de soie, ou encore les aventures de Wiggins, ce petit garçon de Whitechapel qui aide le grand Holmes dans ses enquêtes.
Ce swap est organisé par Avalon sur Livraddict. Je tiens à signaler que j'adore le logo qui a été crée à l'occasion ainsi que la déco du blog d'Avalon, Made in Sherlock !

Planning du swap :
Inscriptions : 3 Avril 
Préparation des colis : 4 Avril au 3 Mai 
Envoi des colis : 4 Mai au 1 Juin 
Contenu du colis :
2 ou 3 livres sur le thème
1 surprise sur le thème
1 carte
Des gourmandises
Des marques-pages 

Il y a un questionnaire à remplir et à envoyer à Avalon. Les binômes seront ensuite formés,  mais vous pouvez demander à être avec une personne en particulier si vous le souhaitez.
Merci encore pour cette formidable idée !

Fin de Partie


Fin de Partie - Beckett [Challenge]

Fin de Partie
Samuel Beckett


Résumé : 
Dans Fin de partie il y a déjà cette notion d'immobilité, cette notion d'enfouissement. Le personnage principal est dans un fauteuil, il est infirme et aveugle, et tous ces mouvements qu'il peut faire c'est sur son fauteuil roulant, poussé par un domestique, peut-être un fils adoptif, qui est lui-même assez malade, mal en point, qui marche difficilement. Et ce vieillard a ses parents encore, qui sont dans des poubelles, son père et sa mère qu'on voit de temps en temps et qui ont un très charmant dialogue d'amour.
Nous voyons deux êtres qui se déchirent, qui jouent une partie comme une partie d'échecs et ils marquent des points, l'un après l'autre, mais celui qui peut bouger a peut-être une plus grande chance de s'en tirer, seulement ils sont liés, organiquement, par une espèce de tendresse qui s'exprime par beaucoup de haine, de sarcasme, et par tout un jeu. Par conséquent, il y a dans cette pièce - qui est à un niveau théâtral absolument direct, où le style est d'une absolue simplicité -, il y a cette espèce de jeu qu'ils se font l'un à l'autre, et qui se termine aussi d'une façon ambiguë parce que le suspense dérisoire de la pièce, c'est ce fils Clov, partira-t-il ou non? et on ne le sait pas jusqu'à la fin.
Je dois dire aussi que c'est une pièce comique. les exégètes de Beckett parlent d'un "message", d'une espèce de chose comme ça. Ils oublient de dire le principal, c'est que c'est une chose qui est une découverte du langage, de faire exploser un langage très quotidien où chaque chose est à la fois comique et tragique.
Roger Blin 

Mon Avis : 
Je persiste à croire que le théâtre ça ne se lit mais, mais ça se regarde. Et Fin de Partie de Samuel Beckett m'en donne la preuve. Il est très difficile de donner un avis constructif sur une telle oeuvre. Fin de Partie, c'est l'histoire d'un cycle qui recommence sans fin, c'est l'histoire de l'absurdité du monde, exprimée par ces personnages que sont Nagg, Hamm, Clov, et Nell, enfin, c'est une histoire qui n'a pas de chute. Beckett bouleverse les codes en faisant une pièce dont l’intrigue est réduite à néant. Ses personnages sont insignifiants, leur identité n'est que sommairement évoquées, impossible de s'attacher à eux. Malgré seulement 110 pages de texte, la lecture m'a parue interminable, tant le sujet est difficile. Je ne dirais pas que j'ai aimé ou que je n'ai pas aimé, ce serait assez dérisoire finalement. Non, en vérité, je reconnais le talent de l'auteur de Oh! Les beaux jours, qui m'avait déjà beaucoup intriguée, et je dois dire que la lecture de ces deux pièces me suffit amplement. Peut-être qu'une adaptation pourrait me faire changer d'avis, mais j'en doute. 

Fin de Partie - Beckett [Challenge]
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Fin de Partie - Beckett [Challenge]

Arthur, une épopée celtique



Arthur, une épopée celtique

Arthur, une épopée celtique, tome 1, 2, 3
David Chauvel & Jérôme Lereculey


C’étaient des temps difficiles pour l’île et pour le peuple de Bretagne, ceux que l’on appelait Bretons mais qui se nommaient eux-mêmes Kymry.

De partout surgissaient les ennemis, Lloegriens, Pictes, Scots ou Gaëls, venus d’au-delà des mers, qui convoitaient leur terre et ne pensaient qu’à piller et ravager.

Dans leur coeur, les Kymry appelaient un homme capable de se dresser face à l’ennemi, un homme capable de faire revivre l’époque où ils régnaient sans partage sur leur île bien-aimée.

Ce guerrier allait bientôt voir le jour, et avec lui viendraient des temps merbeilleux qui marqueraient éternellement la mémoire des hommes, avant de disparaître à jamais.

Arthur, une épopée celtique

Myrddin, libéré de la folie par son ami Taliesin, reprend la route pour soulager les maux du royaume de Bretagne, désormais divisé entre le pays kymry et celui de Lloegr. Il rencontre le tout jeune Arthur, fils adoptif de Kyumur, qui, quelques années plus tard, ira trouver la gloire en compagnie de son demi-frère, Kei. Symbole de sa force et de son pouvoir, il s'empare de l'épée Kalevwlch (Excalibur).

Arthur, une épopée celtique

Alors que le royaume de Bretagne est plus que jamais menacé par des attaques répétées, Arthur manque de se faire tuer par un sanglier lors d'une partie de chasse. Un homme lui sauve la vie et le met à l'épreuve de trouver la réponse à ce que les femmes aiment le plus au monde.

A l'issue de cette épreuve, Arthur trouve l'amour auprès de Gwenhwyfar, sa future épouse. Une étrange prémonition de celle-ci lui fera rencontrer Gwalmeich qui n'est autre que le fils d'Ana, la soeur d'Arthur. Gwalmeich devra prouver sa valeur au combat pour que lui soit révéler sa filiation.
Avis :
Très bonne série sur la légende arthurienne (une de plus !), mais qui se différencie tout de même, grâce à un élément important : revenir à la base de la légende en utilisant des noms celtiques (comme celui de Myrddin, nom gaélique de Merlin). J'ai beaucoup aimé le premier tome d'ailleurs, car il est très intéréssant de remonter à sa naissance, très bien racontée d'ailleurs. J'aime cet aspect mystérieux, cet homme qui ne vieillit pas, qui dégage une grande confiance, tout en étant assez intriguant. Il est sans hésiter mon personnage préféré ! La légende apparaît sous une forme assez primitive, Arthur lui-même (qui est brun et bien loin du blondinet aimable que nous renvoyait disney !) est un guerrier assoiffé de sang, ne pensant qu'à détruire ses ennemis. Guenièvre (Gwenhwyfar) est une guerrière, elle aussi très loin de la femme noble, et blonde que nous renvoyait les films et livres de cette dernière décénnie. Une bonne découverte, donc, même s'il faut veiller à s'accrocher, car on peu vite s'y perdre parmi tous ces noms celtiques !
Lu (en bonus pour) :

Arthur, une épopée celtique

Les Piliers de la Terre


Les Piliers de la Terre
Ken Follet

Résumé : Dans l'Angleterre du XIIème siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.


 

Les Piliers de la Terre [Challenge]

Déjà conquise par la série télévisée, j'ai pourtant décidé de découvrir le merveilleux univers de Ken Follet, car il est bien connu que l'adaptation est moins bonne que le livre. Tout d'abord, je tiens à préciser qu'il m'a fallu presque deux mois pour lire ce livre, étant donné que je lis plutôt lentement, cependant, ça ne m'a pas particulièrement dérangée, tant l'histoire est prenante. Séparée en deux grandes parties nommées Ellen et Aliena, le livre donne beaucoup plus de détails et la complexité des personnages est mieux rendue que dans la série. Je dois avouer que mon personnage préféré reste Jack, car il est très attachant autant enfant, qu'adulte. Si Aliena est parfois agaçante, lui reste toujours juste, digne et droit. Le prieur Philippe est également beaucoup mis en valeur, et la narration interne permet de connaître ses pensées, ainsi, des réactions que je n'avais peut-être pas comprise dans la série, ont trouvé tous leur sens en lisant le livre ! La fin m'a parue un peu rapide (étonnant !), et baclée, mais il fallait bien que le livre se termine un jour. J'aurais aimé en savoir plus sur l'asension de Philippe comme evêque et la déchéance de Waleran Bigod. Seul aspect négatif : les nombreuses scène de viols, très violentes, qui ne méritaient peut-être pas d'être aussi réalistes, et aussi fréquente. En soit, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, bien que très longue, et compte très vite m'attaquer à la suite : Un Monde sans fin


Les Piliers de la Terre [Challenge]

Citation : 
Jack à Aliena, à propos de leur amour : 
" Renoncer à un bonheur comme celui-là, c'est jeter des joyaux dans l'océan. Le pire de tous les pêchés."
Ce roman fait partie du Challenge ABC.


Les Piliers de la Terre [Challenge]
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Antigone


Antigone
Jean Anouilh

Résumé : "L' Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre."
Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste et – à ce titre – nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.
Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa propre mort.
Très vite, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone.


Sur le chemin d'Antigone - Mise en scène Philippe Car, Agence Voyages Imaginaires
Antigone, c'est le genre de pièce que l'on lit d'une traite. Très courte, intense, incroyable, elle a tout des grandes tragédies modernes. Lue pour les cours, certes, ce sentiment s'est vite oublié au fil de la lecture. Bien que je persiste à penser que le théâtre ne se lit pas mais se regarde, je serais bien tentée de changer d'avis après la lecture de cette pièce qui m'a véritablement ravie. Antigone c'est la voix de la Resistance, celle qui dit "Je me bats pour les opprimés, même s'ils n'ont rien pour me séduire". Pour des raisons inconnues, elle tiens absolument à enterrer son frère pour ne pas que son âme erre éternellement sur terre, mais atteignent le royaume des morts.  Antigone, c'est la voix de la justice et de la liberté. Dans une France occupée par les Allemands, Anouilh réussit le pari de faire une pièce engagée, et c'est ce qui est le plus admirable. A mettre en toute les mains, pour nous montrer que la dignité humaine existe toujours. Il ne me reste plus qu'à voir une mise en scène digne de ce nom de cette formidable pièce (Peut-être de l'Agence de Voyages Imaginaires ?)

Antigone, Anouilh [Challenge]