mardi 1 mai 2012

Gig




Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Griffe d'Encre ainsi que le forum Le Sanctuaire de la lecture de m'avoir fait parvenir ce livre. 

Résumé : Après 8 années d'absence, le groupe de rock God Dog est de retour à Rotor City, la ville qui l'a vu naître, pour le dernier concert de sa tournée mondiale.
Pour Mik, le chanteur, il y a bien plus en jeu : un voyage sur les traces du passé. Ou peut-être un nouveau départ ? Sinon, pourquoi avoir annoncé la fin de God Dog ?
Mais peut-être Kim, la fan, en sait-elle davantage sur les motivations du charismatique chanteur. Sosie féminin de Mik, elle passera sa journée en quête du pass "all access" censé lui ouvrir les coulisses du P-Drome afin d'accomplir la mission qui lui a été confiée.
Tous deux seront le soir venu au P-Drome, pour un concert qui se révélera exceptionnel à tout point de vue.
Choisissez votre personnage et commencez avec lui le voyage que vous terminerez avec l'autre. 

Gig, c'est un projet ambitieux, celui d'écrire deux histoires différentes se reliant, deux personnages différents, mais si proches l'un de l'autre. N'ayant jamais lu aucun roman de James Lovegrove ni même de cette maison d'édition, il me restait tout à découvrir. Il s'est présenté tout d'abord un immense dilemme en recevant le roman : de quel côté commencer ? Choisir la célébrité en premier, ou bien la personne de l'ombre ? J'ai choisi de lire la préface de Magali Duez, pour avoir quelques éclaircissements sur l'œuvre en elle-même. Elle commençait de lire Mik en premier, afin d'entrer pleinement dans l'histoire. Je ne suis, à l'heure actuelle, pas vraiment convaincue d'avoir fait le bon choix. 

J'ai donc commencé ma lecture par le personnage de Mik, à la fois froid et distant, mais non dénué de sentiments. Dès les premières pages, les descriptions se succèdent, l'action reste plate, il est donc difficile d'entrer pleinement dans le roman. Je n'ai également pas pu m'attacher aux personnages, même à celui de Dave, le meilleur ami de Mik, à travers qui l'histoire est racontée. L'histoire se passe à Rotor City, ville dévastée par l'industrie, où seule la musique permet de libérer ses misérables habitants. L'ambiance de la ville est omniprésente durant tout le roman, si bien que ses longues descriptions peuvent gêner, et on peut en venir à décrocher totalement en les lisant. L'auteur place tout de même une pointe de suspense, en annonçant dès les premières pages du roman l'intention de Mik de mettre un terme à son groupe de rock, God Dog. Je dois avouer que je n'ai pas compris tout de suite où il voulait en venir. Pourquoi cette annonce si brutale ? Le cadre n'est même pas posé que tout s'arrête déjà ? Suis ensuite une entrée plus approfondie dans le personnage de Mik, jeune homme torturé dès sa plus tendre enfance, battu par son père, toujours solitaire. L'ambiance de cette première partie était bien sombre, et les personnages me paraissaient tous très distants. Je n'ai pas été très convaincue par le dénouement du roman.

J'ai donc suivi ma lecture par Kim, qui au premier abord paraissait plus attachante que Mik. J'ai été déçue, car ne partageant pas sa passion pour ce groupe fictif qu'est God Dog, je ne me suis que très peu identifiée à elle, dont le fanatisme est impressionnant. Le roman s'ouvre sur la descriptions des symptômes de Kim après avoir fumé un joint, ce que j'ai trouvé assez maladroit. Cela dit, je reconnais qu'une véritable intrigue est mise en place. Qui est cette jeune fille ? Est-elle folle ? Quelle est sa mission ? Il est évident qu'après avoir lu Mik, le rapprochement se fait vite fait, mais tout de même, il y a un véritable suspense à propos des raisons de ses agissements. Je n'ai cependant pas été convaincue par la fin, qui ne répondait pas vraiment à mes attentes. Un élément manquait : cette deuxième partie ne donnait pas de réponses à certaines des questions posées à la fin de Gig. 

Par manque de temps, je n'ai pas essayé de lire dans l'autre sens : Kim, puis Mik, mais cela change-t-il véritablement quelque chose ? Je salue tout de même un véritable travail de traduction, accomplit par Mélanie Fazi, puisque dans la version originale, les titres des chapitres d'une novella, sont des anacycliques de l'autre. De plus, il se cache dans Gig de nombreux palindromes, que je n'ai pas tous repérés, mais qui représentent chacun un travail immense ! Chapeau donc à cette jeune traductrice, pleine de talent. Je fais ce même compliment à Magali Villeneuve qui a réalisé la couverture de Gig de manière totalement anacyclique. De plus, elle met en valeur le côté sombre des personnages du roman, par ses tons gris.

En conclusion, je terminerais cette critique en disant que le pari de Gig n'a peut-être pas été relevé jusqu'au bout, malgré un travail de traductrice et d'illustratrice important, une idée originale, un concept novateur, tout cela ne suffit pas à faire un bon roman, si l'histoire ne suit pas. 

Je remercie une fois de plus le forum Le Sanctuaire de la lecture et les editions Griffe d'encre de m'avoir permis de lire ce roman.

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